Rôle de la Couronne
En droit pénal, le fardeau de la preuve incombe entièrement à la Couronne. Cela signifie que la Couronne doit prouver au-delà de tout doute raisonnable que l’accusé a commis un crime. Cela signifie que le juge (ou le jury) doit être presque absolument certain que l’accusé est coupable du ou des crimes pour lesquels il est jugé.
La Couronne peut appeler à témoigner toute personne détenant des renseignements pertinents pour l’accusation, à l’exception de l’accusé, afin d’aider à prouver la culpabilité de l’accusé au-delà de tout doute raisonnable.
Il est important de noter que le premier devoir de la Couronne n’est pas d’obtenir une condamnation à tout prix. La Couronne est plutôt chargée de veiller à ce qu’un procès équitable soit mené pour toutes les parties en présentant les preuves de manière précise, dans le but de préserver l’intégrité du système judiciaire.
Rôle de la défense
Le travail de la défense consiste à mettre en lumière toutes les raisons possibles pour lesquelles le juge (ou le jury) devrait déclarer l’accusé non coupable.
La défense aura la possibilité de contre-interroger (questionner) chaque témoin cité par la Couronne. La défense peut décider d’appeler ses propres témoins ou de ne pas appeler de témoins supplémentaires.
La défense peut appeler l’accusé comme témoin si elle le souhaite. Toutefois, l’accusé a le droit de garder le silence, ce qui signifie qu’il n’est pas obligé de témoigner et qu’il peut donc ne pas parler du tout pendant son procès.
La défense se concentre généralement sur la sincérité de la survivante et sur les incohérences liées à ses preuves, ses déclarations ou ses témoignages. Il s’agit de créer un doute raisonnable.
Interrogatoire principal
Si l’une des parties appelle un témoin, elle ne peut lui poser que des questions directes, ou non suggestives. Au cours de l’interrogatoire principal, le témoin se verra poser une série de questions ayant pour but que cette personne raconte son histoire en ses propres mots. L’interrogatoire principal de la Couronne vise à établir les éléments essentiels d’une infraction. Par conséquent, si des questions semblent inhabituelles ou évidentes, il s’agit probablement d’une tentative de satisfaire un détail obligatoire, mais apparemment sans importance (comme la date, l’heure ou la juridiction). Si une question suggère une réponse au témoin, ou en d’autres termes, si elle « l’entraîne » vers une certaine réponse, l’autre avocat s’opposera probablement à la question. Une fois l’interrogatoire principal terminé, la partie adverse a la possibilité de contre-interroger le témoin.