Les affaires civiles sont différentes des affaires pénales. Nous avons souligné certaines des principales différences entre les deux voies juridiques.
L’objectif principal d’une poursuite civile est d’offrir un recours individuel à la personne qui a subi un préjudice. Les affaires criminelles sont différentes. Comme elles violent le Code criminel du Canada, on considère qu’il s’agit de crimes contre la société dans son ensemble. Une personne est reconnue coupable d’un crime dans une affaire pénale, mais pas dans une affaire civile.
De manière générale, il n’y a pas de délai pour signaler à la police un crime lié à de la violence sexuelle ou à de la violence entre partenaires intimes. Il existe toutefois un délai pour poursuivre une autre personne. Le délai de prescription fixe le temps maximum qui peut s’écouler depuis l’incident ou les incidents et le moment où une personne peut intenter une action en justice. À Terre-Neuve-et-Labrador, ce délai est généralement de deux ans pour les questions liées à un préjudice ou à une blessure.
Dans certaines situations, le délai peut être plus long, voire inexistant. Il peut s’agir de cas où une personne est sous la responsabilité d’une autre personne, d’une organisation ou d’une agence et dépend d’elle financièrement, émotionnellement, physiquement ou d’une autre manière.
Une autre situation où un délai plus long peut s’appliquer est celle où la personne lésée est un bénéficiaire ou se trouve dans une relation fiduciaire (conseils juridiques ou éthiques/protection d’une autre personne).
Parmi les exemples, citons l’enseignant et l’élève, le prêtre et le laïc, l’entraîneur et l’athlète, le gardien et le gardé.
Comprendre les règles relatives aux délais de prescription peut s’avérer compliqué. Dans certaines situations, le délai de prescription de deux ans peut ne pas s’appliquer. Nous vous conseillons donc de consulter un avocat pour obtenir des conseils juridiques.
Contrairement aux affaires pénales, le niveau de preuve en droit civil est nettement moins élevé. La norme est celle de la « prépondérance des probabilités ». Cela signifie que le plaignant a la responsabilité de prouver qu’il est plus probable qu’improbable que les actions du défendeur aient causé le préjudice qu’il a subi.
En matière pénale, le niveau de preuve est beaucoup plus élevé. Le procureur de la Couronne doit prouver « au-delà de tout doute raisonnable » qu’un crime a été commis par l’accusé, et le juge ou le jury doit croire avec une certitude presque absolue que l’accusé est coupable de ce crime.
Dans une affaire pénale, l’accusé est considéré comme innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée.
On parle de recours collectif lorsque plusieurs personnes déposent une plainte en tant que groupe. Ce type de poursuite est utilisée lorsque plusieurs personnes ont subi un préjudice similaire de la part du défendeur. Les recours collectifs sont de plus en plus fréquents, en particulier dans les affaires liées aux abus sexuels. L’Association du Barreau canadien tient à jour une base de données sur les recours collectifs, mais cette liste est facultative et n’indique que le résultat des actions en justice soumises par les avocats.
La plupart des affaires civiles sont réglées avant d’être soumises à un procès. En fait, les deux parties peuvent convenir d’un règlement à tout moment avant, pendant ou même après un procès. Cela peut se faire entre le plaignant et le défendeur, leurs avocats, ou par l’entremise de conférences de règlement à l’amiable, où un juge donne un bref avis sur la manière dont il pense que l’affaire pourrait être résolue.
Dans un procès civil, le demandeur doit prouver que le défendeur est probablement responsable. Le terme « responsable » signifie que quelqu’un est considéré comme juridiquement responsable. La procédure de jugement d’une affaire civile est similaire à celle d’un procès pénal. Les deux parties peuvent présenter des preuves et ont la possibilité de contre-interroger l’autre partie. Un juge rendra un verdict selon ce qui est le plus probable, ou le plus vraisemblable.
Si le défendeur est déclaré non responsable, l’affaire est classée. Toutefois, si le défendeur est jugé responsable, un juge ou un jury envisagera des dommages-intérêts ou d’autres formes d’indemnisation pour le plaignant.