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Agression sexuelle récente : Un guide pour les survivantes

CETTE RESSOURCE FOURNIT DES RENSEIGNEMENTS ET RÉPOND À CERTAINES QUESTIONS COURANTES SUR LES SOINS MÉDICAUX ET LES OPTIONS DE SOUTIEN À LA SUITE D’UNE AGRESSION SEXUELLE.

Si vous avez pris connaissance de cette brochure après avoir subi une agression sexuelle, sachez que vous n’êtes pas seule. Des personnes dévouées et attentionnées sont là pour vous aider et vous soutenir. Soyez gentille et compréhensive envers vous-même. Sachez que vous n’êtes pas responsable de l’agression sexuelle.

 

Vous n’êtes pas seule. Vous n’êtes pas responsable. Vous n’êtes pas à blâmer. Vous êtes digne. Vous êtes forte.

Ce que vous devriez savoir

Demander des soins médicaux après une agression sexuelle peut être intimidant et la tâche peut sembler difficile à surmonter. Ce guide répond à certaines questions courantes et fournit des renseignements généraux.

  • En cas de danger immédiat ou de situation d’urgence, appelez le 911.
  • Un établissement de santé de Terre-Neuve-et-Labrador est tenu d’appeler la police si une patiente a été victime d’une agression sexuelle et est âgée de moins de 18 ans, s’il s’agit d’une personne adulte vulnérable ayant besoin de protection, ou si un patient a été blessé par balle ou à l’arme blanche. Il peut y avoir d’autres circonstances dans lesquelles le personnel hospitalier est tenu d’informer la police. Veuillez communiquer avec le service des urgences de votre hôpital pour plus d’information.
  • Selon l’endroit où vous vivez à Terre-Neuve-et-Labrador, la procédure à suivre pour obtenir des soins médicaux en cas d’agression sexuelle peut être différente.

OBTENIR DES SOINS MÉDICAUX

Vous avez toujours le droit d’obtenir des soins médicaux, quel que soit le moment où l’agression se produit.

Si vous avez été victime d’une agression sexuelle, vous pouvez choisir de consulter un professionnel de la santé afin de répondre à vos préoccupations médicales, à vos blessures ou à vos questions. Il existe plusieurs problèmes médicaux dont vous devez être consciente, notamment la possibilité de blessures physiques, d’infections sexuellement transmissibles et de grossesse. Les blessures physiques peuvent être internes ou ne pas être visibles immédiatement après l’agression.

Lorsque vous recevez des soins médicaux, votre consentement éclairé est nécessaire. Pour que vous puissiez prendre une décision en toute connaissance de cause, il convient de vous expliquer un certain nombre de choses. Cela inclut le type de service fourni, une définition claire des limites de la confidentialité, une explication quant aux risques et avantages liés au fait de participer, une explication quant aux risques et avantages liés au fait de ne pas participer, une explication sur l’enregistrement des renseignements liés aux patientes/clientes, et qui peut les voir ou y accéder.

Chaque décision vous appartient.

Sentiments communs

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se sentir après une agression sexuelle. Vous pouvez ressentir toute une gamme d’émotions et de sentiments. Ce que vous ressentez est valide.

Parmi les sentiments les plus courants, on peut citer la colère, la confusion, la peur, la culpabilité, l’auto-accusation, le manque de confiance, l’impuissance ou le désespoir. Vous pouvez vous sentir calme ou accablée. Vous pouvez vous sentir confuse ou alerte. Vous pouvez vous sentir engourdie. Vous pouvez ressentir tout cela ou rien du tout. Il ne s’agit en aucun cas d’un indicateur du degré de préjudice que vous avez subi.

Absolument rien de ce que vous avez fait n’a causé l’agression. Ce qui vous est arrivé n’est pas de votre faute.

Lorsqu’une réponse n’aide pas

Si vous décidez de parler de l’agression à quelqu’un, la réponse de cette personne peut avoir un impact sur votre guérison et votre expérience. Nous savons que de nombreuses personnes survivantes subissent ce que l’on appelle une « blessure secondaire ». Une blessure secondaire est toute réaction à une révélation qui blâme, fait honte ou nuit d’une manière ou d’une autre à la survivante. Cette réaction peut vous donner l’impression que ce qui s’est passé est de votre faute ou que vous devriez avoir honte de ce qui s’est passé, mais ce n’est pas le cas.

Peu importe ce que vous portiez, peu importe que vous consommiez des drogues ou de l’alcool et peu importe que vous ayez eu une relation intime avec la personne qui vous a agressé. Personne n’a le droit de vous agresser sexuellement, jamais.

Vous méritez d’être écoutée, crue et soutenue.

Infirmière examinatrice en matière d’agression sexuelle

Selon l’endroit où vous vivez dans la province, certains hôpitaux peuvent avoir un programme d’infirmière examinatrice en matière d’agression sexuelle (SANE). L’infirmière examinatrice en matière d’agression sexuelle, ou infirmière judiciaire, est une infirmière autorisée spécialement formée pour effectuer des évaluations complètes et objectives sur des patientes ayant subi une agression sexuelle.

Certains hôpitaux de Terre-Neuve-et-Labrador peuvent disposer d’un personnel ayant reçu une formation avancée ou d’un personnel n’ayant pas reçu de formation avancée. Dans un tel cas, certains hôpitaux peuvent être en mesure de vous transporter vers l’hôpital le plus proche où une infirmière qualifiée peut vous examiner.

L’hôpital St. Clare’s Mercy de St. John’s gère un programme SANE par l’intermédiaire d’Eastern Health. Ce programme est destiné aux personnes âgées de 18 ans et plus qui ont été victimes d’une agression sexuelle. Les personnes de n’importe où dans la province peuvent se rendre au site SANE de l’hôpital St. Clare’s Mercy. Vous pouvez vous y rendre même si vous n’habitez pas à St. John’s. L’hôpital Western Regional Memorial dispose également d’infirmières formées aux techniques SANE.

À votre arrivée à l’hôpital, vous ferez l’objet d’un triage pour déterminer si vous avez besoin de soins médicaux d’urgence ou si vous souffrez de lésions traumatiques. Il se peut que vous deviez attendre un certain temps à l’hôpital. Il serait donc opportun de prévoir une personne de confiance ou des objets de réconfort.

Hôpital St. Clare’s Mercy

154, ch. Lemarchant,
St. John’s, T.-N.-L.
A1C 5B8

Service des urgences : 709-777-5502
Ligne directe SANE : 709-777-5865 (disponible pendant les heures de bureau)

Hôpital Western Regional Memorial

1, av. Brookfield
Corner Brook, T.-N.-L.
A2H 6J7

Service des urgences : 709-784-5524

SOUTIEN DE LA PART D’UNE BÉNÉVOLE

Une bénévole de l’ESVNL peut vous accompagner au programme SANE de l’hôpital St. Clare 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Vous pouvez poser des questions sur le programme SANE, demander un accompagnement et discuter de vos besoins en matière de transport ou d’accessibilité en entrant en contact avec une bénévole de l’ESVNL. Vous n’avez pas besoin de passer à travers ce processus seule.

Pour entrer en contact avec une bénévole, appelez la ligne d’assistance et d’information de l’ESVNL :

Sexual Assault Response & Advocacy (SARA) est une ligne téléphonique ouverte 24 heures sur 24 offrant du soutien et de l’information aux personnes de Corner Brook et des environs qui ont été victimes d’une agression sexuelle. Les bénévoles du SARA fournissent des services inclusifs et essentiels aux personnes de la région âgées de 16 ans et plus. Les bénévoles peuvent offrir de l’accompagnement à l’hôpital et au poste de police. Ce programme devrait être lancé au mois de février 2022.

TROUSSE DE PREUVES EN CAS D’AGRESSION SEXUELLE (TPAS)

Il est possible que vous souhaitiez utiliser une trousse de preuves en cas d’agression sexuelle (TPAS). Les professionnels de la santé utilisent les TPAS pour recueillir des preuves médico-légales après une agression sexuelle. Ce ne sont pas tous les hôpitaux de Terre-Neuve-et-Labrador qui ont une TPAS sur place. Toutefois, un hôpital devrait pouvoir en obtenir une auprès du détachement de la GRC ou de la RNC le plus proche.

Si vous n’êtes pas certaine de quelque chose ou si vous ne vous sentez pas à l’aise, vous avez le droit de poser des questions, de faire une pause ou de dire non. Le professionnel de la santé doit vous expliquer chaque étape du processus, faire une pause lorsque vous en avez besoin et répondre à toutes vos questions. Vous pouvez choisir d’effectuer certaines parties de l’examen, mais pas d’autres. Vous décidez à quelle partie de l’examen vous consentez.

Collecte des preuves

La collecte d’éléments de preuve médico-légale peut comprendre différentes approches visant à chercher des blessures ou collecter des spécimens qui pourraient être utilisés comme éléments de preuve. La collecte des preuves peut également dépendre de l’équipement disponible à l’hôpital et du niveau de formation du professionnel de la santé.

La collecte de preuves peut inclure la collecte des vêtements que vous portiez lors de l’agression, la collecte de débris et de matières étrangères, la prise de photographies, des prélèvements, des échantillons de sang et d’urine, etc. Il est conseillé d’apporter des vêtements de rechange, au cas où les vêtements que vous portez seraient recueillis à titre de preuve.

Le professionnel de la santé peut vous demander si vous êtes à l’aise avec les examens physique, pelvien, génital et anal. Vous pouvez choisir de passer un, plusieurs ou aucun de ces examens. Le cas échéant, le professionnel de la santé peut utiliser une lumière spéciale appelée source lumineuse alternative (SLA) qui permet de trouver des fluides corporels ou des ecchymoses.

Il est préférable de recueillir des preuves dans les cinq jours suivant l’agression. Vous pouvez recevoir des médicaments pour prévenir la grossesse et les infections sexuellement transmissibles courantes (p. ex., la gonorrhée et la chlamydia).

Pour collecter des preuves, il est recommandé de ne pas effectuer les activités suivantes :

  • Prendre une douche ou un bain;
  • Changer ou jeter vos vêtements;
  • Manger ou boire;
  • Brosser vos dents;
  • Laver vos mains;
  • Peigner vos cheveux;
  • Perturber le lieu de l’agression.

Toutefois, si vous avez fait l’une ou l’autre de ces choses, ce n’est pas grave, vous n’avez rien fait de mal. De nombreuses personnes survivantes souhaitent prendre une douche, se changer et se brosser les dents après une agression. Cela ne signifie pas qu’un examen et une collecte de preuves ne peuvent pas avoir lieu.

QUESTIONS COURANTES

Cela dépend. Certains hôpitaux peuvent stocker les TPAS sur place, tandis que d’autres les envoient à la RNC ou au détachement de la GRC le plus proche pour qu’elles y soient conservées.

La GRC peut entreposer les TPAS indéfiniment. Toutefois, pour l’entreposer, la GRC doit attribuer un nom à la TPAS. Vous n’êtes pas tenue de faire une déclaration, mais la TPAS appartient à la police et un dossier est créé.

À St. John’s, la RNC peut entreposer les TPAS indéfiniment. Votre trousse est conservée de manière anonyme; un numéro de dossier est attaché à votre trousse, mais aucun de vos renseignements d’identification n’est communiqué à la police.

Non. Il n’y a pas de délai pour signaler une agression sexuelle à la police. Si vous changez d’avis à une date ultérieure, vous pouvez toujours faire une déclaration.

Absolument. Le Journey Project est à la disposition de toute personne ayant subi une agression sexuelle et s’engageant dans une procédure judiciaire ou s’interrogeant sur les options juridiques qui s’offrent à elle. Cela peut absolument inclure le processus de TPAS et tout soutien continu dont vous pourriez avoir besoin.

SI VOUS SOUTENEZ UNE PERSONNE AYANT ÉTÉ VICTIME D’UNE AGRESSION SEXUELLE RÉCENTE

Assurez-vous que la personne que vous aidez est en sécurité, qu’elle n’est pas en danger immédiat et qu’elle n’a pas besoin de soins médicaux d’urgence.

Que vous soyez une amie, un proche, une membre de la famille ou une prestataire de services soutenant une personne ayant subi une agression sexuelle, des outils et des ressources sont à votre disposition. Notre personnel est là pour répondre à vos questions et vous fournir de l’information et des ressources de soutien.

Si une personne de votre entourage vous dit qu’elle a été victime d’une agression sexuelle, voici, par exemple, ce que vous pouvez lui dire pour la soutenir :

  • Merci de m’avoir raconté et confié ton histoire.
  • Je suis là pour t’écouter et te soutenir de toutes les manières.
  • Je te crois, ce n’est pas ta faute.
  • Comment puis-je te soutenir?

Votre réaction peut avoir un impact important sur la personne que vous soutenez. Cette personne vous a confié son expérience et son histoire; c’est un privilège de lui prodiguer des soins et de faire preuve d’empathie. Respirez profondément, restez calme et sachez que cette personne vous a fait confiance pour une bonne raison.

Prenez soin de vous.

Si vous avez besoin de soutien immédiat, vous pouvez parler à une bénévole de la ligne d’assistance et d’information de l’ESVNL au 1-800-726-2743.

Pour joindre un navigateur de soutien juridique du Journey Project, du lundi au vendredi de 9 h à 16 h

TÉL. 1-709-722-2805
SANS FRAIS/SRV 1-833-722-2805
support@journeyprojectnl.com

Définitions connexes

Vous trouverez ci-dessous quelques termes utilisés par les avocats. Si vous ne comprenez pas ce que dit l’avocat, demandez-lui de vous expliquer différemment. Vous pouvez également demander de l’aide au Journey Project.

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Les TPAS sont utilisées pour recueillir des preuves médico-légales après une agression sexuelle. Un professionnel de la santé peut prélever des échantillons sur n’importe quelle partie de votre corps pouvant avoir été touché par l’agresseur lors de l’agression. Les vêtements et les sous-vêtements peuvent être collectés à titre de preuve. Les TPAS peuvent être remplies à différents moments, mais il y a plus de chances de recueillir des preuves physiques dans les 72 heures suivant l’agression.
La violence entre partenaires intimes est une forme répandue de violence fondée sur le genre (VFG). Il s’agit de multiples formes de préjudices causés par un partenaire intime ou un conjoint, actuel ou ancien. La VPI peut se produire dans la vie réelle ou dans des espaces publics et privés en ligne, et comprend la violence physique, le harcèlement criminel (c.-à-d. traquer), la violence sexuelle, la violence émotionnelle ou psychologique, la violence financière ou économique, la violence spirituelle ou culturelle, la coercition reproductive, le contrôle coercitif et la violence facilitée par la technologie (c.-à-d. la cyberviolence).

Bien que le présent site emploie principalement le féminin pour désigner les personnes survivantes, ce choix grammatical sert strictement à simplifier le texte et ne vise pas à exclure les personnes qui s’identifient au genre masculin. Toutes les victimes, quelle que soit leur identité sexuelle ou de genre, sont invitées à communiquer avec le Journey Project à leur convenance.