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Signaler des actes de violence commis par un partenaire intime à la police : Un guide pour les survivantes

CETTE RESSOURCE FOURNIT DE L’INFORMATION ET RÉPOND À CERTAINES QUESTIONS COURANTES SUR LE SIGNALEMENT D’ACTES DE VIOLENCE COMMIS PAR UN PARTENAIRE INTIME.

Signaler la violence entre partenaires intimes (VPI) à la police peut être intimidant et accablant. Si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez obtenir du soutien au cours de cette procédure, nous vous encourageons à communiquer avec un navigateur de soutien juridique du Journey Project. Un navigateur de soutien juridique est un membre du personnel qui peut vous apporter du soutien émotionnel et naviguer dans les systèmes juridiques pendant que vous étudiez vos options juridiques, et tout au long de la procédure judiciaire.

Note sur le langage : Le langage est important. Il détient beaucoup de pouvoir. Vous pouvez vous identifier au terme de « survivante », « victime », aux deux, ou à aucun de ces termes. Le système de justice pénale peut vous désigner comme « victime », « plaignante » ou « témoin », même si vous ne vous identifiez à aucun de ces termes. Il s’agit du langage utilisé par le tribunal. Il ne s’agit pas d’un jugement quant à votre réaction face à l’incident. Dans le cadre de ce guide, nous utilisons le terme « survivante ». Nous savons toutefois que toutes les personnes ayant subi de la violence sexuelle ou de la violence de la part d’un partenaire intime ne s’identifieront pas de cette manière.

Si vous souhaitez parler à un navigateur de soutien juridique (NSJ), vous pouvez communiquer avec nous par courriel, par SMS, par téléphone ou sur nos pages de médias sociaux. Nous sommes disponibles du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h.

TÉL. : 1-709-722-2805
SANS FRAIS/SRV : 1-833-722-2805
TEXTO : 709-986-2801
COURRIEL : support@journeyprojectnl.com

www.journeyproject.ca

Ce qu’il faut savoir

Si vous êtes dans une situation d’urgence, appelez le 911.

Signaler une expérience de VPI est souvent appelé « déposer une plainte ». C’est pourquoi vous entendrez peut-être des policiers, des avocats ou d’autres professionnels du droit utiliser le mot « plaignante » lorsqu’ils parlent de personnes survivantes.

La procédure est généralement la même dans tous les commissariats de police. Il peut toutefois y avoir des différences logistiques selon l’endroit où vous vivez à Terre-Neuve-et-Labrador.

Selon l’endroit où vous vous trouvez, vous devrez peut-être vous adresser à la Force constabulaire royale de Terre-Neuve (RNC) ou à la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
La juridiction de la RNC comprend la région nord-est d’Avalon, Corner Brook, Labrador City, Wabush et Churchill Falls. La GRC est responsable de toutes les autres régions de la province.

Violence entre partenaires intimes

Il n’est pas toujours facile de déterminer si certains comportements ou actions sont considérés comme de l’abus ou de la violence. Les personnes peuvent vivre la VPI différemment et y réagir différemment, et chacune de ces expériences est valide. Vous êtes l’experte de votre propre vie et vous possédez des connaissances, des compétences et des atouts précieux.

La violence entre partenaires intimes (VPI) fait référence à de multiples formes de dommages causés par un partenaire intime actuel ou ancien, un petit ami, une petite amie, un partenaire de rencontre, un partenaire sexuel ou un conjoint/conjointe. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait une intimité sexuelle dans la relation pour qu’une personne soit considérée comme un partenaire intime, par exemple dans le cas de relations en ligne. La VPI peut se produire dans des espaces privés, comme le domicile, ou dans des espaces publics, comme le lieu de travail. Elle peut également se produire en ligne par l’entremise des médias sociaux ou d’applications en ligne. [1]

La VPI peut inclure des activités criminelles et non criminelles. Dans le cadre d’un signalement à la police, les infractions pénales généralement associées à la VPI comprennent les atteintes aux biens, les menaces (à l’encontre du partenaire, des enfants, des animaux domestiques et des biens), les délits financiers, la violation d’ordonnances judiciaires, les agressions physiques, les agressions sexuelles, le harcèlement criminel, la séquestration, l’enlèvement et l’homicide.

Ce à quoi vous pouvez vous attendre lorsque vous signalez un cas de violence entre partenaires intimes à la police

Si vous êtes adulte (18 ans ou plus), c’est à vous de décider si vous voulez porter plainte auprès de la police. C’est à vous de décider si ou quand vous faites votre déclaration.

Une fois votre plainte déposée auprès de la police, c’est elle qui déterminera une grande partie de la procédure et de la prise de décision qui s’ensuivra. Le Journey Project ne fera jamais pression sur vous pour que vous fassiez une déclaration à la police; c’est à vous de décider. Nous respecterons les décisions que vous prendrez et nous vous soutiendrons. Si une jeune personne de moins de 18 ans signale une VPI à la police, celle-ci en informera ses parents ou son tuteur légal.

Il est probable qu’un agent en uniforme soit envoyé sur place. Vous pouvez demander un agent féminin ou habillé en civil, mais cela n’est pas toujours possible. Si vous avez besoin d’une assistance médicale, l’agent peut vous proposer de vous emmener à l’hôpital. L’agent prendra vos coordonnées et les détails concernant l’agression pour rédiger son rapport.

Si vous appelez la police pour signaler un cas de VPI et que vous changez d’avis ou que vous dites à l’agent que vous n’avez plus besoin de son aide, la police continuera d’enquêter et entrera dans le domicile.  La police a le devoir d’enquêter, même si vous ne le souhaitez pas.

Si vous avez appelé la police et que vous avez raccroché, un agent de police sera quand même envoyé sur place.

Vous vous présenterez probablement à un guichet du poste de police et indiquerez le type d’incident que vous souhaitez signaler. Une pièce d’identité peut vous être demandée.

Si vous vous présentez en personne à la RNC de St. John’s, vous pouvez demander à parler à un membre de l’unité chargée de la violence entre partenaires intimes (VPI). Cette unité est composée d’agents de police spécialement formés qui peuvent intervenir, soutenir et orienter les personnes survivantes de VPI.

La GRC dispose d’une unité spécialisée de violence entre partenaires intimes fournissant des conseils liés à la VPI et supervisant les enquêtes de VPI.

Vous devez vous préparer à attendre dans le hall principal. L’attente dépendra de la présence ou non d’un agent de police pour prendre votre déclaration.

Nous vous conseillons de vous faire accompagner d’une personne de confiance ou de vous occuper l’esprit (p. ex., votre téléphone et un chargeur, un livre, un objet à manipuler). Il se peut que vous deviez attendre un certain temps, jusqu’à plusieurs heures. Il est également conseillé d’avoir de l’eau et des mouchoirs à portée de main.

Dans la mesure du possible, nous vous conseillons d’appeler le commissariat de police à l’avance pour prendre rendez-vous.

Si vous le souhaitez, le Journey Project peut vous accompagner au poste de police. Cela n’est toutefois pas toujours possible dans toutes les régions de la province.

Si vous avez été victime de VPI à Terre-Neuve-et-Labrador, mais que vous habitez maintenant dans une autre province ou dans un autre pays, vous pouvez toujours porter plainte auprès de la police de votre région. Elle sera probablement en mesure de prendre votre déclaration et de la communiquer au détachement de police de Terre-Neuve-et-Labrador où le cas de VPI a eu lieu.

Cette procédure peut varier en fonction de l’endroit où vous vous trouvez. Il est donc recommandé de communiquer avec le détachement de police local pour obtenir de plus amples renseignements et des conseils.

Premier contact avec la police

Lorsque vous parlez pour la première fois à la police, un premier entretien peut avoir lieu sur place. Lors de l’entretien initial, l’agent de police recueille de l’information de base sur ce qui s’est passé et sur les raisons pour lesquelles vous avez appelé la police ou demandé de l’aide.

Il est important de savoir que toute déclaration verbale faite à la police peut être utilisée dans le cadre de l’enquête. Vous aurez cependant la chance de fournir davantage d’information lors d’une déclaration enregistrée au poste de police.

Un enfant vivant dans une situation de violence ou de risque de violence entre dans la définition d’un enfant ayant besoin d’une intervention de protection, alors la police établira un rapport de protection pour l’enfant.

Faire sa déclaration

Avant de faire votre déclaration, indiquez si vous avez des demandes en matière d’accessibilité ou d’adaptation. Il peut s’agir de services d’interprétation ou de traduction, de transport, de la présence d’une personne de confiance ou d’un animal d’assistance. Dans la mesure du possible, un navigateur de soutien juridique du Journey Project peut également vous aider à mettre des accommodements en place.

Lorsque vous ferez une déclaration enregistrée, l’enquêteur vous donnera la chance de décrire ce qui s’est passé en vos propres mots. L’agent de police vous posera probablement des questions précises afin de disposer d’un maximum d’information pour son enquête.

Votre déclaration peut être utilisée à des fins judiciaires, car elle peut servir de preuve. Vous pourriez être autorisée à vous faire accompagner d’une personne de confiance. Il est préférable de demander à l’agent si cela est possible à l’avance. Vous pouvez apporter de l’eau et des mouchoirs en papier. Vous pouvez également amener toutes les notes que vous avez prises pour vous aider à vous remémorer les faits.

L’agent de police vous posera probablement des questions difficiles, personnelles ou intrusives sur ce qui s’est passé. À ce stade, on vous a peut-être demandé de raconter la même histoire contenant les mêmes renseignements à plusieurs reprises. L’objectif est de permettre à la police de bien comprendre les événements.

L’agent de police peut vous poser des questions sur les sujets suivants :

  • Le nom et la description du suspect;
  • Les détails concernant l’événement (p. ex., heure, date, lieu);
  • Les événements antérieurs à l’agression;
  • Ce qui s’est passé. Il se peut que l’on vous demande de donner une description très détaillée de l’agression ou des agressions;
  • Si vous avez subi ou non des blessures physiques;
  • Si vous avez obtenu ou tenté d’obtenir un traitement médical;
  • Si vous avez des enfants avec l’auteur de l’infraction;
  • Si quelqu’un a été témoin de l’incident.

La police peut vous demander votre accord pour photographier les blessures que vous avez subies, vous pouvez être invitée à donner votre accord pour les dossiers médicaux, si nécessaire, vous pouvez discuter de planification de la sécurité, et une ordonnance de protection d’urgence peut être remplie.

Si vous ne vous souvenez pas de tous les détails, ce n’est pas grave. Si vous avez oublié des détails ou si vous vous en souvenez après l’entrevue, vous pouvez communiquer avec l’enquêteur pour faire un suivi.

Il est important de se rappeler que les renseignements fournis lors de cette déclaration peuvent être utilisés devant un tribunal. Si vous souhaitez recevoir des conseils juridiques, le service de soutien juridique du Journey Project offre aux participants admissibles des conseils juridiques gratuits.

Déclaration KGB

Il est important de savoir que la police recueille souvent des déclarations KGB, ou déclarations sous serment, des victimes de VPI s’il est probable que des poursuites soient engagées. Une déclaration KGB est une déclaration sous serment enregistrée sur vidéo. Une déclaration sous serment signifie que vous promettez de dire la vérité. S’il est établi qu’une personne a fait une fausse déclaration, qu’elle a menti, elle peut être inculpée.

Même si une déclaration sous serment a été faite, la survivante sera toujours tenue de témoigner si l’affaire est portée devant les tribunaux. Les déclarations sous serment peuvent servir à la police lorsque les survivantes se rétractent, c’est-à-dire lorsqu’elles nient ou reviennent sur leur déclaration. La Couronne peut toujours poursuivre l’affaire devant les tribunaux.

À quoi s’attendre lors d’une enquête de police

Si la police a des motifs raisonnables et probables de croire qu’il y a eu de la VPI, elle procédera à une arrestation. Des motifs raisonnables et probables signifient qu’il existe des preuves de VPI. Il peut s’agir de preuves physiques (comme des blessures, des marques), de preuves de télévision en circuit fermé, de dommages matériels ou de déclarations de témoins. La police ne peut pas porter accusation pour violence verbale.

La police a le devoir d’enquêter sur l’affaire s’il existe un risque pour la sécurité de la survivante ou la sécurité publique. Si une personne appelle la police puis change d’avis, la police poursuivra son enquête. Dans les cas de VPI, s’il existe des preuves suffisantes pour porter des accusations, la police est tenue de le faire, que la victime soit ou non disposée à témoigner.

Les enquêtes de police peuvent prendre du temps et chaque cas est différent. Si vous avez des questions sur une enquête en cours, vous pouvez communiquer avec les policiers chargés de l’enquête pour obtenir de l’information sur votre affaire.

Si vous avez des préoccupations en matière de sécurité, la police peut discuter de planification de la sécurité avec vous. Il s’agit notamment de demander une ordonnance de protection d’urgence ou un engagement de ne pas troubler l’ordre public. De l’information sur ces ordonnances judiciaires est disponible ci-dessous.

Les policiers chargés de l’enquête peuvent fournir de l’information sur les points suivants :

  • Vos droits en tant que victime/personne survivante;
  • Le temps que cela peut prendre;
  • Les prochaines étapes possibles;
  • Planification de la sécurité;
  • Si des accusations seront portées à l’issue de l’enquête.

Personnes susceptibles d’être impliquées dans l’enquête :

  • Procureur de la Couronne;
  • Autres professionnels de la santé;
  • Témoins (le cas échéant).

Un procureur de la Couronne; parfois appelé poursuivant, est un avocat qui travaille pour le gouvernement. Ils représentent l’intérêt supérieur du public et sont chargés de veiller à ce que la procédure pénale soit équitable pour toutes les personnes impliquées, y compris l’accusé, le plaignant et le public. Dans une affaire pénale, le procureur ne représente ni ne travaille pour la survivante. Dans le système de justice pénale, une survivante n’a pas droit à son propre avocat. Une survivante peut engager son propre avocat pour obtenir des conseils juridiques, du soutien et de l’orientation, mais l’avocat ne peut pas la représenter lors de la plupart des audiences du tribunal. Si vous souhaitez obtenir des conseils juridiques, vous pouvez communiquer avec le Journey Project.

Autres mesures de soutien

Les Services d’aide aux victimes sont un programme volontaire, gratuit et confidentiel qui soutient les victimes d’actes criminels tout au long du processus de justice pénale.

Ce que les Services d’aide aux victimes peuvent fournir :

  • Renseignements généraux sur le système de justice pénale;
  • Renseignements sur votre cas particulier;
  • Planification de la sécurité;
  • Préparation de l’audience;
  • Aide pour rédiger de la déclaration de la victime;
  • Renvoi vers d’autres organisations et agences communautaires;
  • Du soutien émotionnel et des services d’orientation à court terme, pendant que vous vous préparez à comparaître devant le tribunal.

Les coordonnateurs des Services d’aide aux victimes ne peuvent pas fournir de conseils juridiques. Quand vous appellerez les Services d’aide aux victimes pour la première fois afin de demander de l’information sur votre affaire, vous devrez probablement fournir votre numéro de dossier de police. Si vous n’en avez pas, ou si vous ne le connaissez pas, ils peuvent vous demander certains renseignements d’identification, comme le nom de l’auteur ou des auteurs de l’infraction.

Vie privée

En vertu de la Charte canadienne des droits des victimes, les victimes ont le droit de protéger leur identité. Au cours d’une enquête policière, la police peut décider qu’un communiqué de presse est nécessaire s’il existe une menace pour la sécurité publique. Il s’agit d’un cas extrêmement rare. Votre nom ne sera pas divulgué, mais des détails concernant l’auteur de l’infraction et l’incident ou les incidents peuvent être divulgués. Une ordonnance de non-publication est une décision de justice empêchant toute personne, y compris les médias, de publier ou de partager des renseignements susceptibles d’identifier la victime. Les ordonnances de non-publication sont presque toujours utilisées dans les affaires concernant les enfants, les jeunes et d’autres personnes vulnérables.

En règle générale, un communiqué de presse peut être publié dans les cas suivants :

  • Il existe un risque pour la sécurité publique;
  • Les renseignements fournis par le public peuvent aider l’enquête;
  • Cela pourrait encourager davantage de victimes/personnes survivantes à se manifester;
  • Une arrestation a été effectuée.

Que se passe-t-il si des accusations sont portées?

Des accusations sont portées lorsque la police a terminé son enquête et a recueilli suffisamment de preuves pour accuser formellement un ou plusieurs suspects d’avoir commis un délit. La police enverra son dossier au bureau du procureur de la Couronne. Le bureau du procureur de la Couronne reprendra alors le dossier.

Personnes accusées

La ou les personnes accusées (ci-après « l’accusé ou les accusés ») seront soit remises en liberté, soit maintenues en détention (par exemple en prison) jusqu’à la fin de l’affaire.

Si l’accusé est remis en liberté, le tribunal peut lui imposer des conditions (c’est-à-dire des règles) qu’il doit respecter. Par exemple, il peut être ordonné à l’accusé de ne pas entrer en contact avec vous ou avec d’autres personnes liées à l’affaire.

Un accusé peut demander au tribunal de modifier ses conditions. Cela signifie que l’accusé demande au tribunal de modifier les règles qu’il est tenu de respecter. Si cela se produit, vous avez le droit d’être mise au courant.

Si l’accusé est libéré dans la communauté et que vous craignez pour votre sécurité, certaines options peuvent s’offrir à vous.

Ordonnance de protection d’urgence

Une ordonnance de protection d’urgence (OPU) peut être émise lorsqu’un plaignant craint pour sa sécurité. Une OPU est une décision de justice immédiate et urgente rendue par un juge lors de cas de VPI. Les OPU sont délivrées en vertu de la Family Violence Protection Act (Loi sur la protection contre la violence familiale). En raison de son caractère urgent, la police peut vous aider à présenter une demande d’OPU dans la mesure du possible. Les OPU peuvent être demandées/accordées 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ces demandes ne peuvent être faites qu’avec le consentement de la victime.

Une OPU peut permettre à la police d’éloigner l’accusé du domicile, de lui retirer toute arme à feu ou arme en sa possession, de vous confier temporairement la garde du domicile et des enfants, ainsi que d’appliquer toute autre condition jugée nécessaire par le tribunal. Les OPU ne peuvent être accordées que pour une durée maximale de 90 jours.

Pour être admissible, une personne doit :

  •   Vivre ou avoir vécu avec le répondant dans le cadre d’une relation conjugale (c’est-à-dire semblable à un mariage, quel que soit le statut matrimonial, y compris les couples de même sexe); ou
  •  Avoir un ou plusieurs enfants avec le répondant, qu’ils aient ou non vécus ensemble.

La police peut demander une OPU par télécopie à tout moment ou en personne à la Cour provinciale pendant les heures d’ouverture. La police a accès au juge de garde en tout temps.

Les avocats peuvent demander une OPU par télécopie ou en personne à la Cour provinciale pendant les heures d’ouverture.

Les avocats n’ont pas accès au juge de garde et ne peuvent pas faxer les demandes en dehors des heures de bureau.

Vous pouvez demander une OPU en personne à la Cour provinciale pendant les heures d’ouverture. Lorsque vous déposez votre demande en personne, vous devez jurer de la véracité des renseignements. [2]

Engagement de ne pas troubler l’ordre public

Contrairement à l’OPU, l’engagement de ne pas troubler l’ordre public peut vous protéger contre toute personne qui, selon vous, pourrait vouloir vous fera du mal, ou faire du mal à vos enfants ou à vos biens. L’engagement de ne pas troubler l’ordre public est une décision judiciaire prise en vertu de l’article 810 du Code criminel. Il exige qu’une personne « maintienne la paix » pendant un certain temps et respecte toutes les autres conditions de l’engagement de ne pas troubler l’ordre public. Il peut s’agir de la manière, du moment ou de la possibilité de communiquer avec vous, de l’autorisation de se rendre dans certains lieux, de l’interdiction de détenir des armes ou d’autres conditions.  Un engagement de ne pas troubler l’ordre public peut être valable jusqu’à 12 mois, mais n’est pas contrôlé par la police. La police n’intervient qu’en cas de violation d’un engagement de ne pas troubler l’ordre public.

Questions courantes

De nombreuses formes de violence entre partenaires intimes ne sont pas nécessairement criminelles, tout en étant très préjudiciables à votre bien-être et à votre sécurité. Vous pouvez communiquer avec un navigateur de soutien juridique du Journey Project pour obtenir plus d’information et de soutien.

L’agent de police recueillera des preuves sur place et posera des questions afin de déterminer quelle personne est la « personne dominante » ou « l’agresseur principal ». Il s’agit de savoir qui a causé le plus de dommages ou de blessures au cours de cet incident.

La police devrait vous informer de toute arrestation. Il est important de noter qu’une fois les accusations portées, la police n’a que peu ou pas de contact avec la victime/survivante. Vous devriez avoir été orientée vers les Services d’aide aux victimes, qui, communicant avec la Couronne, vous tiendra au courant de l’évolution de la situation. Si vous n’avez pas été orientée vers les Services d’aide aux victimes, vous pouvez les rejoindre vous-même en communiquant avec le bureau le plus proche de chez vous.

Pour porter une accusation criminelle, la police doit recueillir suffisamment de preuves pour atteindre le seuil des « motifs raisonnables ». Ne pas porter d’accusation ne signifie pas qu’on ne vous croit pas. Dans certains cas, la police devra consulter le procureur de la Couronne pour discuter de l’affaire et obtenir son avis professionnel concernant les accusations.

Vous pouvez déposer une plainte concernant la conduite d’un agent en communiquant avec le poste de police où cette personne travaille. Vous pouvez déposer une plainte directement auprès du superviseur de l’agent.

Si vous êtes dans la juridiction de la RNC, vous pouvez également déposer une plainte auprès de la Royal Newfoundland Constabulary Public Complaints Commission (Commission des plaintes publiques de la Royal Newfoundland Constabulary).

La Royal Newfoundland Constabulary Public Complaints Commission (RNC PCC) offre aux membres du public un forum indépendant pour leurs plaintes contre les agents de la Royal Newfoundland Constabulary. Les plaintes doivent être déposées dans les 6 mois suivant l’incident.

Pour obtenir plus d’information, visitez : https://www.rncpcc.ca/

La Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC (CCETP) examine les plaintes relatives à la conduite des membres de la GRC dans l’exercice de leurs fonctions. Les plaintes doivent être déposées dans un délai d’un an à compter de l’incident.

Pour obtenir plus d’information, visitez : https://www.crcc-ccetp.gc.ca/fr/depot-dune-plainte.

La Serious Incident Response Team (l’Équipe d’intervention en cas d’incident grave ou SIRT NL) est un organisme de surveillance de la police dirigé par des civils. Cette organisation est chargée de mener des enquêtes sur les incidents liés à la police, qui peuvent inclure la violence entre partenaires intimes et les infractions sexuelles. Si vous avez été victime de violence entre partenaires intimes perpétrée part d’un agent de la RNC ou de la GRC, vous pouvez le signaler à la SIRT NL. Cela inclut les infractions commises alors que l’agent n’était pas en service. Il n’y a pas de limite de temps pour faire une telle déclaration.

Pour obtenir plus d’information, visitez : www.sirtnl.ca

Bien que le présent site emploie principalement le féminin pour désigner les personnes survivantes, ce choix grammatical sert strictement à simplifier le texte et ne vise pas à exclure les personnes qui s’identifient au genre masculin. Toutes les victimes, quelle que soit leur identité sexuelle ou de genre, sont invitées à communiquer avec le Journey Project à leur convenance.