La Royal Newfoundland Constabulary
Les plaintes des membres du public à l’encontre des membres de la Royal Newfoundland Constabulary peuvent être déposées auprès du détachement ou directement auprès de la Royal Newfoundland Constabulary Public Complaints Commission (Commission des plaintes du public de la Royal Newfoundland Constabulary) (RNC PCC).
La RNC PCC fonctionne indépendamment du ministère provincial de la Justice et de la Sécurité publique et de la RNC, et rend directement compte à la population de Terre-Neuve-et-Labrador par l’intermédiaire du président de la Chambre d’assemblée.[1] La RNC PCC n’agit pas en tant que défenseur du plaignant ou des agents de police.
Les plaintes peuvent porter sur des écarts de conduite commis par la police ou des politiques ou procédures de la RNC concernant le plaignant. Les plaintes sont formulées par écrit et peuvent être envoyées par courriel, par télécopie, par courrier ou déposées en personne. Les plaintes les plus couramment déposées contre les agents de police sont les suivantes : conduite inconvenante (c’est-à-dire qui ne respecte pas les normes de la police), agression, enquête incomplète, manquement au devoir et usage excessif de la force.[2] Une description de la conduite et de la discipline que la police doit adopter se trouve dans le règlement du RNC. Ce document peut être retrouvé ici : https://www.assembly.nl.ca/legislation/sr/regulations/rc960802.htm
Les plaintes doivent être déposées dans les six mois suivant l’incident d’écart de conduite présumé (ou six mois après le dernier incident, s’il y en a eu plusieurs), ou à partir de la date à laquelle la politique ou la procédure a affecté le plaignant.
Si plus de six mois s’écoulent parce que le plaignant n’était pas au courant de son droit de déposer une plainte, le délai commence à courir à partir du moment où il a pris connaissance de ce droit, ou aurait dû en prendre connaissance.
C’est le commissaire de la RNC PCC qui décide d’accepter ou de rejeter la plainte.
Si la plainte est acceptée, elle sera transmise au bureau du chef de police. Un membre du RNC mènera alors une enquête. L’enquête doit être achevée dans un délai de trois mois à compter de la date de dépôt ou de réception de la plainte. Le chef de police recevra un rapport quant aux résultats de l’enquête puis pourra agir de l’une des façons suivantes :
- Rejeter la plainte;
- Parvenir à un règlement informel si toutes les parties sont d’accord avec le règlement;
- Constater que la plainte peut être fondée.
Si le chef de police estime que la plainte peut être fondée, une audience devant le chef de police est alors programmée. Lors de l’audience, des mesures disciplinaires seront imposées à l’agent ou aux agents qui ont commis l’écart de conduite. Il peut s’agir d’une réhabilitation, d’une formation, d’un avertissement oral ou d’un blâme, d’un avertissement écrit, d’une suspension sans solde, d’une rétrogradation ou d’un licenciement.
Si le plaignant ou les agents de police ne sont pas d’accord avec la décision du chef de police, ils ont 15 jours pour faire appel auprès de la RNC PCC.
Si un appel est déposé, la RNC PCC mène sa propre enquête indépendante par l’intermédiaire de son enquêteur indépendant. L’enquêteur est un civil, c’est-à-dire une personne qui n’est pas membre de la RNC. Le commissaire examine alors l’enquête et soit rejette l’appel et confirme la décision du chef de police, soit renvoie l’affaire à une audience d’arbitrage. Cette audience est publique et se déroule devant un arbitre indépendant. Cette procédure peut prendre du temps et il peut s’écouler un an ou plus avant que l’affaire ne soit entendue et qu’une décision ne soit prise. Dans la mesure du possible, les audiences se déroulent dans les locaux de la RNC PCC.
Si l’une des parties n’est pas satisfaite de la décision de l’arbitre, elle peut faire appel auprès de la division générale de la Cour suprême.
Pour accéder à l’un des formulaires requis ou obtenir plus d’information, visitez : https://www.rncpcc.ca/